Pascal CATRY, plasticien-zingueur, a un rôle de passeur. Sous ses mains, l’objet utilitaire sort de l’anonymat et devient une œuvre d’art. Une fois nettoyée l’épiderme de la gouttière laisse apparaître les stigmates du temps passé, mémoire de plusieurs décennies de pluie, vent, soleil… tranches de vie. Une simple remise à plat, sans autre intervention, et l’artiste assemble les plaques de zinc laissant parler la poésie de cette nouvelle écriture mi-abstraite, mi-figurative. Il donne ainsi une seconde vie aux dessins révélés pour une nouvelle interprétation… une renaissance qui laisse toute sa place à l’imagination, à nos paysages intérieurs. L’histoire de l’eau nous conduit à la rêverie, rêve de paysage aux horizons lointains, souvenir de ciel lumineux ou brumeux, d’étendues d’eau paisibles ou parfois tempétueuses. D’autres fois, la pluie a inscrit sur le zinc son rythme et ses notes comme sur une partition.